Milan dans l'histoire

Vainqueur de Boca Juniors (4-2), le Milan AC a remporté le Mondial des clubs pour la 4e fois, ce qu'aucun club n'avait jamais réalisé.

MILAN AC - BOCA JUNIORS : 4-2
Buts : Inzaghi (21e et 71e), Nesta (50e), Kaka (61e) pour Milan ; Palacio (22e), Ambrosini (85e, csc) pour Boca

Et de quatre ! Milan a été sacré pour la quatrième fois champion du monde des clubs, autrefois appelée Coupe Intercontinentale. A l'issue d'une finale complètement maîtrisée par les coéquipiers de Kaka, le club lombard entre dans l'histoire en devenant la formation la plus titrée dans cette compétition. Dans un stade de Yokohama chauffé à blanc, les Milanais ont pris leur revanche quatre ans après avoir été battus par ces mêmes Argentins de Boca.

Le match n'a pas trainé. Parti sur un rythme élevé, les deux formations vont à l'essentiel et se procurent de grosses occasions dès les premières minutes. Tout d'abord avec Inzaghi qui manque le cadre sur un tir croisé (5e). Puis c'est Gonzalez qui rate l'immanquable en ne cadrant pas son tir alors que le but milanais était vide (10e). Dominateurs, les Italiens commencent alors à imposer leur jeu. Comptant sur leurs deux milieux hors norme que sont Kaka et Seedorf, les Lombards confisquent le ballon aux Argentins et font tourner le ballon. Les champions d'Europe vont alors concrétiser leur mainmise sur le jeu par Inzaghi. Comme à l'accoutumée, l'attaquant transalpin profite d'un mauvais renvoi de la défense adverse sur un tir de Kaka pour pousser le ballon au fond des filets de Boca (1-0, 21e). Mis sur orbite, les Italiens vont néanmoins très vite redescendre sur terre.

En effet, une minute après Boca égalise sur un corner joué à la Rémoise par Palacio qui remet les pendules à l'heure de la tête (1-1, 22e). Milan domine le match mais Boca profite de la moindre faiblesse défensive adverse pour placer ses contres assassins. Néanmoins, Milan se montre plus dangereux grâce à sa doublette de rêve Kaka-Seedorf. Le brésilien et le Hollandais vont alerter à deux reprises le portier de Boca. Le premier s'illustre par un tir croisé repoussé de justesse par Paletta alors que le second tente sa chance de loin. Le break est proche mais la défense argentine se sacrifie à plusieurs reprises pour conserver ce score jusqu'à la pause.

Milan puissance quatre

Au retour des vestiaires, les Rossoneri vont alors accélérer la cadence. Dès l'entame de la seconde période, les hommes d'Ancelotti vont prendre les devants grâce à Nesta qui reprend en vieux briscard un corner mal dégagé par les Argentins (2-1, 49e). Par deux fois, Milan a donc su faire la différence avec un réalisme qu'on lui connait bien.

Les Argentins ne vont toutefois pas baisser les bras et réagissent par Ibarra qui trouve le poteau de Dida (58e). Boca a laissé passer sa chance. Deux minutes après, Kaka vient en effet anéantir les espoirs d'égalisation de ses adversaires en trompant Caranta d'une frappa croisée qui passe sous les bras du portier (3-1, 60e). Sonnés, les Argentins balbutient leur football et se heurtent au mur milanais qui entre dans sa phase de gestion du score. Les partenaires de Palacio ne se créent plus aucune actions dangereuse et vont progressivement perdre toute motivation. Au contraire, Kaka célèbre son Ballon d'Or en continuant son festival offensif. Déjà buteur, l'international auriverde va se muer en passeur. Après avoir fixé deux défenseurs, l'ancien de Sao Paulo sert idéalement Inzaghi qui réalise le doublé d'un poteau rentrant (4-1, 70e). Le match est scellé.

Euphoriques, les Transalpins vont cependant essuyer quelques vagues de révolte de Boca, bien décidé à ne pas se retirer sur une humiliation. Mais rien n'y fait. A l'instar de ses attaquants, Dida va se montrer lui aussi sous un bon jour en repoussant deux fois consécutivement les tentatives à bout portant de Palacio et Battaglia. Les Argentins parviendront toutefois à réduire le score sur un but contre son camp d'Ambrosini (4-2, 85e) mais c'est sans importance. Les expulsions de Kaladze et Ledesma en fin de match passent même quasiment inaperçues tant tout le monde attend la fin du match et le sacre milanais. C'est chose faite quelques instants après. Dans cette finale entre habitués, les Milanais remportent donc leur quatrième titre mondial et devancent désormais leurs adversaires du jour d'une unité. Milan est sur le toit du monde.

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